La situation économique actuelle au Brésil

Après un deuxième tour serré entre le président sortant Jair Bolsonaro et Luiz Ignacio Lula da Silva, désormais actuel président du Brésil, le pays est profondément divisé

La situation économique actuelle au Brésil

Autor: Ciudadano

Après un deuxième tour serré entre le président sortant Jair Bolsonaro et Luiz Ignacio Lula da Silva, désormais actuel président du Brésil, le pays est profondément divisé. Le nouveau président devra relever plusieurs défis économiques. Entre une importante inflation, le chômage qui persiste, la croissance économique qui régresse et les inégalités dans le pays, sa situation économique actuelle semble assez bouleversée. Les détails.

Une croissance en pleine rétrogradation

En premier lieu, au Brésil, la croissance économique semble aller à reculons, contrairement au jackpot proposé dans un casino en ligne, qui augmente chaque fois qu’aucun joueur ne le remporte. Le pays a déjà connu une situation similaire, sachant que vers le début des années 80, il a vécu pendant neuf ans sous un régime économique décroissant.

Il s’avère que l’économie brésilienne des 12 dernières années présente un cas identique aux années 1980. En moyenne, le taux de croissance annuel du PIB s’élevait à 1,3 %. Pourtant, le Brésil faisait partie des pays à avoir connu une croissance rapide dans le courant des années 2000.

À l’instar d’autres pays, le Brésil a non seulement souffert des subprimes durant l’année 2009, mais en plus, il a été fortement affecté par la crise sanitaire mondiale en 2020. En même temps que la chute de la croissance économique, le PIB n’a cessé de baisser. Cela a essentiellement été dû à la dégression du coût de certaines matières premières, dont le Brésil détient le monopole.

Des inégalités flagrantes au Brésil

C’est un fait, au Brésil, le niveau d’inégalité est encore très important. Les revenus de 20 % des foyers les plus pauvres occupent seulement 4,5 % de la totalité des revenus. D’autre part, d’après les estimations de l’OCDE ou Organisation de coopération et de développement économiques, au Brésil, le coefficient de Gini et de 0,534.

Même si durant les quatre dernières décennies le pays a réussi à diminuer considérablement l’état de grande pauvreté, il faut certes souligner que plusieurs efforts sont encore à fournir pour atténuer, voire supprimer totalement les inégalités.

Un taux de chômage plutôt élevé

À la différence de la croissance qui recule, le taux de chômage tend à accroître. Au cours des années 2010, celui-ci a connu un rebondissement à cause de la récession de 2015 à 2016. Si en 2014 ce taux était de 6,7 %, il a grimpé à 8,4 % l’année suivante, puis à 11,6 % en 2016.

À Cause de la croissance lente pendant la période située entre 2017 et 2019 et la crise économique en 2020, l’augmentation du chômage a été inévitable. En réalité, en 2021, le taux de chômage a été revu à la hausse : à raison de 14,4 %.

Au vu de tout cela, pour ses prévisions économiques du mois d’octobre 2022, le FMI ou Fonds Monétaire International présage une croissance brésilienne économique de 2,8 % pour 2022, de 1 % pour 2023 et de 2 % pour 2024.

Quelques appréhensions sur l’inflation au Brésil

Depuis 2021, la situation économique du Brésil est aussi ponctuée par une inflation non négligeable. Cette année a en effet été marquée par une augmentation de prix allant jusqu’à 8,3 %. D’après les prédictions du FMI, cette hausse devrait varier de 4,7 % à 6 % en 2022 et en 2023.

Alors que ces taux d’inflation sont beaucoup plus importants que ce que pensait la Banque centrale brésilienne, leur évolution est surveillée de très près. D’autant qu’au début des années 90, le pays a déjà fait l’objet d’une inflation annuelle avec un taux qui a atteint plus de 100 %. Cela est particulièrement contraignant pour la politique monétaire que la Banque centrale du pays entreprend.

Dans tous les cas, eu égard à toutes ces données économiques, force est de constater que le Brésil doit redoubler d’efforts afin d’éviter une nouvelle fois une régression économique. Espérons que le nouveau Président contribuera à redresser le pays.


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