Pourquoi le Venezuela a-t-il proposé à l’ONU de déclarer le vaccin covid-19 «bien public universel» ?

Le gouvernement du Venezuela a proposé la semaine dernière de déclarer le vaccin covid-19 comme un «bien public universel»

Por Anais Lucena

21/04/2021

Publicado en

Francés

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Venezuela

Le gouvernement du Venezuela a proposé la semaine dernière de déclarer le vaccin covid-19 comme un «bien public universel». La raison, démocratiser au maximum l’accès des gens à l’antigène qui est actuellement monopolisé par les grandes puissances économiques.

À cet égard, c’est le Ministre Vénézuélien des Affaires Etrangères, Jorge Arreaza, qui a proposé vendredi dernier au Conseil Economique et Social des Nations Unies (ECOSOC) que le vaccin contre le covid-19 soit déclaré «bien public universel».

«Le vaccin doit être un bien public universel, selon des processus de production et de distribution abordables, équitables et transparents», a déclaré le représentant du gouvernement vénézuélien lors de la réunion spéciale de l’Ecosoc, «Un vaccin pour tous», qui s’est tenue par vidéoconférence.

Arreaza a estimé que le fait de permettre que «les vaccins soient une marchandise est anti-humain» et «criminel». Il a donc encouragé les États Membres des Nations Unies à donner une réponse coordonnée afin que les anti-vaccins soient «le fer de lance de l’effort mondial pour vaincre la pandémie».

À cet égard, il a exprimé la préoccupation du Venezuela face au «déséquilibre grotesque dans la distribution des vaccins dans le monde», qui se produit malgré la crise sanitaire mondiale, et a soutenu la création du Fonds d’Accès Mondial aux Vaccins (Covax), car il rend le processus d’immunisation plus équitable.

Arreaza a souligné que le Venezuela s’est engagé dans la lutte contre la pandémie, «contribuant avec les Nations Unies et ses États membres» à «encourager la coopération» et à progresser vers la fabrication et la distribution massive de médicaments, afin «qu’un bien public comme les vaccins» puisse atteindre chaque personne.

Le Venezuela dénonce la «négligence du gouvernement brésilien».

Le diplomate a également profité du forum pour dénoncer «la négligence du gouvernement brésilien» dans la lutte contre la pandémie, une situation qui a eu des conséquences au Venezuela, comme l’augmentation des cas de patients atteints de coronavirus infectés par les variantes brésiliennes P1 et P2, considérées comme les plus virulentes et mortelles.

Pour Arreaza, «l’irresponsabilité de certains États» face aux mesures sanitaires visant à contenir le Covid-19 «a mis en péril les efforts mondiaux d’atténuation et d’immunisation contre ce dangereux virus».

Le représentant a également réaffirmé que l’imposition de «mesures coercitives unilatérales illégales» par les États-Unis sapait les efforts déployés par le Venezuela pour faire face à la pandémie et «entravait l’accès» aux médicaments, fournitures et vaccins nécessaires.

«Si nos ressources n’étaient pas bloquées dans les banques internationales, grâce aux sanctions américaines, nous disposerions déjà de tous les vaccins et fournitures nécessaires», a dénoncé Arreaza, qui a souligné que malgré la situation, ils ont pu coordonner le paiement de plus de 50% du mécanisme Covax.

Dans son discours, Arreaza a remercié les gouvernements de Cuba, de la Russie et de la Chine pour la solidarité et la coopération qu’ils ont maintenues avec le Venezuela, puisqu’ils ont été essentiels pour garantir l’approvisionnement en vaccins et en fournitures médicales. Il a également reconnu les efforts déployés par les Nations Unies et le leadership de l’OMS pour faire face à l’urgence et soutenir les pays en développement.

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