Sachez en quoi consiste la Loi Antiblocage au Venezuela

Vendredi dernier, le 16 octobre, le Venezuela a publié – dans le Bulletin Officiel Extraordinaire n° 6

Por Alexis Rodriguez

23/10/2020

Publicado en

Francés

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Vendredi dernier, le 16 octobre, le Venezuela a publié – dans le Bulletin Officiel Extraordinaire n° 6.583, daté du 12 octobre – la Loi Antiblocage. Ceci, en plus du Décret Constitutif crée par le Centre International pour l’Investissement Productif (CIIP). Ces deux instruments visent à remédier aux mesures coercitives unilatérales imposées par le régime américain à l’encontre des Vénézuéliens.

Le document établit les pouvoirs de la CIIP. Parmi ceux-ci, «fixer des normes d’évaluation des performances et des résultats applicables aux entreprises et autres formes d’organisation qui gèrent ou administrent des biens de l’État. Ce sera le résultat de l’application directe de la Loi Constitutionnelle Antiblocage pour le Développement National et la Garantie des Droits de l’Homme».

En outre, le PCII doit «promouvoir au niveau national et international des projets visant à accroître le flux de devises étrangères dans l’économie. En outre, accroître la rentabilité des actifs et atténuer les effets des mesures coercitives unilatérales et autres mesures restrictives ou punitives».

De même, on devrait développer des «mécanismes de protection en faveur des sujets et des biens juridiques» (…) contre les mesures imposées à l’encontre du pays et des vénézuéliens.

Les sujets protégés par la règle citée au paragraphe précédent sont les tiers, y compris les autres États, les investisseurs et les personnes physiques ou morales qui sont liés à l’État vénézuélien ou à des entités où la République Bolivarienne a des intérêts patrimoniaux. Cette section comprend également les petites et moyennes entreprises.

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Compensation des dommages causés par le blocus

La Loi Antiblocage établit dans des cas spécifiques que «l’Exécutif National procédera à ne pas appliquer (…) des normes de rang juridique ou sub-légal dont l’application est impossible ou contre-productive en raison des effets produits par une certaine mesure coercitive unilatérale ou autre mesure restrictive ou punitive».

Quand l’avis précédent s’applique-t-il ? Lorsqu’il est nécessaire de surmonter les obstacles ou de compenser les dommages que les mesures génèrent pour l’activité administrative. Aussi lorsque cela contribue à la protection des biens de l’État vénézuélien contre tout acte de dépossession ou d’immobilisation. Il en va de même lorsqu’il s’agit d’atténuer les effets de mesures affectant le flux de devises étrangères.

Ensuite, l’article 22 stipule que pour récupérer l’épargne des travailleurs, «l’Exécutif peut créer et mettre en œuvre des mécanismes financiers à grande échelle. Son objectif serait de rétablir progressivement la valeur des prestations sociales, des avantages accumulés et des économies obtenues par les travailleurs touchés par des attentats ou d’autres menaces».

L’instrument Antiblocage porte également sur l’attention prioritaire des plans, programmes et projets sociaux. L’article 23 stipule comment les plans, programmes ou projets sociaux ou toute autre activité visant à mettre en œuvre les politiques publiques nationales peuvent être traitées. Les secteurs inclus dans cette section sont l’alimentation, la santé, la sécurité sociale, la fourniture de services de base et d’autres biens économiques essentiels. Dans ces cas, l’exécutif peut créer ou autoriser de nouveaux mécanismes ou sources de financement sous n’importe laquelle de leurs formes.

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Secteur privé et entreprises publiques

En attendant, l’article 25 stipule que l’Exécutif peut organiser et réorganiser les entités décentralisées à des fins commerciales, à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Elle le fera dans un effort pour les moderniser et les adapter aux mécanismes utilisés dans la pratique internationale. Selon la règle, cela permettra d’améliorer leur fonctionnement, les relations commerciales et financières ou l’investissement de l’État vénézuélien. «L’organisation ou la réorganisation doit avant tout garantir la sauvegarde du patrimoine de la République et de ses entités», ajoute-t-il.

Ensuite, l’article 29 indique que le Gouvernement peut autoriser et mettre en œuvre des mesures qui stimulent et favorisent la participation, la gestion et le fonctionnement partiel ou intégral du secteur privé dans le développement de l’économie. Ces mesures tiennent compte des particularités et des besoins spécifiques en matière de soutien aux petites et moyennes entreprises.

«Les biens qui sont sous l’administration ou la gestion de l’État vénézuélien à la suite d’une mesure administrative ou judiciaire restreignant l’un des éléments de la propriété, qui sont nécessaires pour leur incorporation urgente dans un processus de production, peuvent faire l’objet d’alliances avec des entités du secteur privé», indique le texte.

Cette dernière ligne directrice inclut les petites et moyennes entreprises, ainsi que les Poder Popular organisés. Le but de cette idée est de maximiser leur utilisation dans la production de biens et de services pour satisfaire les besoins fondamentaux du peuple vénézuélien. «De même, il vise à améliorer l’efficacité des entreprises du secteur public», ajoute l’article 30.

L’article 31 ajoute : «Lorsqu’il est nécessaire de protéger les secteurs productifs fondamentaux du pays et les acteurs qui participent en eux, le pouvoir exécutif national est autorisé à lever les restrictions à la commercialisation pour certaines catégories de sujets, dans les activités stratégiques de l’économie nationale».

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«Confidentialité et divulgation limitée»

La Loi Antiblocage établit également plusieurs articles faisant référence à la confidentialité et à la divulgation limitée des décisions prises par le Pouvoir Public. Il s’agit de «protéger et de garantir l’efficacité des mesures prises contre les actions coercitives» d’autres pays.

L’article 37 de la loi est conforme à l’article 325 de la Constitution. Pour cette raison, on crée un régime transitoire de classement des documents à contenu confidentiel et secret visant à protéger et à garantir l’efficacité des décisions prises par le Pouvoir Public. Cela se fait «dans le cadre de la protection de l’État» contre tout type de mesure coercitive, restrictive ou punitive.

«Les plus hautes autorités des organes et entités de l’administration publique (…) peuvent, pour des raisons d’intérêt et de convenance nationale, accorder le statut de divulgation confidentielle ou limitée à tout dossier, document, information, fait ou circonstance dont elles ont connaissance dans l’exercice de leurs fonctions, en application de la présente loi constitutionnelle», précise l’article 39.

L’article 41 «interdit l’accès aux documents qui ont été classés comme confidentiels ou réservés. Des copies simples ou certifiées ne peuvent pas non plus être délivrées. La violation du régime transitoire visé dans la présente Loi Antiblocage est soumise au régime des responsabilités établi dans le système juridique applicable».

En outre, conformément à l’article 325 de la Constitution, «les procédures, les actes et les enregistrements effectués à l’occasion de l’application de l’une des mesures établies dans le deuxième chapitre de la Loi, qui impliquent la non-application de règles de statut juridique ou sous-juridique, sont déclarés secrets et réservés jusqu’à 90 jours après la cessation des mesures coercitives unilatérales et autres mesures restrictives ou punitives qui ont provoqué la situation», stipule l’article 42.

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